Nouvelle Athènes

Date: 
06.05.2015
Lieu: 
Butte Montmartre
75009 Paris
France
Conférencier(e): 
Mélanie DESPRÉS
Crédit photos: 
Sébastien

Nous nous retrouvons ce mardi 28 avril par une après-midi un peu fraiche mais sans pluie. Mélanie guidera nos pas dans ce quartier calme et méconnu du 9ème arrondissement au pied de la grouillante butte Montmartre.

 

Ce quartier du 9ème arrondissement est bordé au sud, par les grands boulevards (ex-enceinte de Charles V transformée en promenade), au nord par les boulevards formés à partir de l’enceinte des Fermiers Généraux, à l’est par l’église Notre Dame de Lorette et à l’ouest par l’église de la Sainte Trinité.

Mais pourquoi ce nom de boulevard ? Il a été donné aux avenues créées en lieu et place des fortifications par analogie à son sens premier qui désignait un ouvrage de protection avancé. Nous allons voyager dans la première moitié du 19ème siècle qui a vu la construction dans ces faubourgs d’espaces immobiliers de rapport. C’est ici que s’est installé le monde littéraire de la Monarchie de Juillet.

 

Notre Dame de Lorette Bien avant le baron Haussmann, Paris faisait déjà l’objet de grands travaux : le quartier où s’élève aujourd’hui l’église se situait hors des murs de la ville. Les établissements ne payant pas l’octroi, les cabarets, les guinguettes fleurissaient.

 

L’augmentation de la démographie nécessite la création d’un nouveau lieu de culte. En effet, la chapelle Notre-Dame-de-Lorette fut démolie par la Révolution. En 1821, décision est prise de construire l'église actuelle. Louis-Hippolyte Lebas est le seul architecte à proposer une construction sur pilotis, nécessaire compte tenu de la nature du sol.

 

Son plan est simple : une seule nef avec 2 collatéraux sans transept. Elle se devait grande compte tenu du nombre important de paroissiens.

 

Le début du 19ème siècle est caractérisé par un néoclassicisme qui transparaît dans l’église Notre-Dame-de-Lorette. La façade comporte un fronton représentant l'hommage de six anges à la Vierge et l'Enfant avec, au-dessus, des statues rappelant les acrotères antiques. La devise Liberté, Égalité, Fraternité au-dessus de l'entrée principale a été rajoutée en 1902. La décoration intérieure est particulièrement chargée : plafond à caissons, nombreuses peintures réalisées à même les murs. Pas moins de 26 peintres ont décoré cette église. Ils étaient tous des élèves d’Ingres, grand ami de Lebas. Le cul de four est, quant à lui, inspiré de l’église d’Orient. Cette débauche de couleur ne reçut pas l’approbation des paroissiens lors de son inauguration. A l’opposé, les vitraux sont d’une très grande simplicité comme cela se faisait au Moyen-Âge.

 

 

 

Paris Capitale Historique

Martine Peyrat

 

 

 

 

 

La voix des lieux

Vincent DELAVEAU